DHYANESHVARI

La Science de la Méditation et de la Spiritualité

CHAPITRE 4

LA MEDITATION: Exercices de préparation et l’état de grâce.

Commençons avec l’approche yoguique, qui est en accord parfait avec les enseignements des Védas. Dans un chapitre précédent, nous avons déjà examiné Yamas (1) et Niyamas (2), les deux étapes préliminaires de Yoga. Essayons à présent de comprendre les six autres étapes successives de Yogâ:

3.         Asana: Des exercices physiques qui procurent la santé, l’harmonie et l’épanouissement. Asana fait partie de hatha yoga : la pratique qui harmonise les énergies solaires et lunaires du corps. Dans le contexte de Yoga, âsana désigne principalement une bonne position assise en tenant le dos, la colonne vertébrale et la tête dans une posture droite mais sans qu’il n’y ait aucune tension et aucun inconfort (soukha-âsana).  On peut s’asseoir soit sur une asana placée sur le sol soit sur une chaise.  La posture assise peut aussi être remplacée par celle du cadavre (shava-âsana) en s’allongeant sur le dos.

Méthode:        Pour remettre la colonne vertébrale en bonne posture, on fait trois yoga mudrâs.  Dans une position assise, avec les mains jointes en guise de salutation [namaskâra] au dessus de la tête, on fléchit la tête vers le sol devant soi.  En se courbant en avant, on expire énergiquement et profondément tout en contractant le ventre vers l’intérieur et en poussant les deux mains jointes loin devant la tête posée sur le sol.

Une bonne posture assise dans une immobilité presque parfaite constitue un élément essentiel dans la pratique du Yoga.  Cette immobilité, qui est une forme pure de Tamas [inertie] est la base de tapas, l’effort constant de couvaison qui conduit à la transmutation de la conscience.  Pour avoir une bonne posture assise, il suffit de placer un coussin sous les fesses.  De cette manière, il vous sera plus facile de garder le dos bien droit pendant plus longtemps. Il est essentiel de bien secouer et de faire circuler l’énergie physique partout dans le corps avant d’entamer l’étape d’immobilité afin de faciliter l’équilibre des énergies et de tirer un maximum de bénéfices. Quelques tours de Sourya Namaskara sont amplement suffisants.

4.         Prânâyâma: Harmoniser et diriger la respiration qui est le véhicule des forces vitales et psychiques [Rajas].  Prânâyâma est pratiquée afin de réveiller l’énergie vitale, d’allumer la flamme intérieure et d’entrer en harmonie avec soi-même.  Certaines personnes entament la pratique en exécutant rapidement et énergiquement des respirations successives.  Ensuite, ils laissent la prânashakti ainsi générée se calmer naturellement à travers une relaxation totale. Il existe deux manières fort intéressantes d’exécuter cela.  (a) La première est Kapâlabhâti: inspirer normalement mais expulser le souffle rapidement et plus longuement à travers les narines et/ou la bouche.  Après avoir fait cet exercice pendant quelques minutes, on arrête de respirer complètement et on se laisse envahir par le silence de la conscience intérieure.  La respiration s’arrête après une expiration.  Cette expérience est comparable à la mort, car on a expiré son dernier souffle, et en réveillant de cette mort spirituelle on devient un dwija [qui a pris une deuxième naissance en esprit], un connaisseur des secrets des Védas.  Kapâlabhâti signifie un esprit éclairé.  (b) La seconde est appelée «le souffle orgasmique», où le méditant imite le souffle qui est généralement associé à l’orgasme sexuel.  Le résultat est identique à celui généré par Kapâlabhâti. 

La façon la plus simple de pratiquer prânâyâma est de maintenir un bon rythme respiratoire avec une inspiration et une expiration lente, aisée, équilibrée et profonde.  Comme si on pénètre au plus profond de son être afin de recevoir la grâce de la vie.  Afin de veiller à ce que prânâyâma se fait au niveau du bas ventre, les aspirants pratiquent la méthode suivante:

Méthode: Ils placent une main sur le centre de la poitrine et l’autre sur le nombril.  Pendant la respiration lente et profonde, seulement la main sur le nombril doit bouger. Avec l’inspiration, le bas ventre se gonfle et pousse la main vers l’extérieur et avec l’expiration le bas ventre se vide et aspire la main vers l’intérieur. La main, qui est placé sur le centre de la poitrine, doit rester immobile.

Il faut savoir que âsana [prendre conscience du corps et le prendre en charge] et prânâyâma [prendre conscience du souffle vital et le prendre en charge] sont traditionnellement considérées comme les premiers pas du pèlerinage intérieur.  Puisque la méditation est généralement adoptée par les gens pieux et croyants, la prânâyâma est, dans bien des cas, associée à un mantra. Une personne athée ou agnostique, qui veut goûter au bonheur de la méditation, n’en a certainement pas besoin.  L’utilisation d’un mantra n’est pas indispensable.  Ici, on a choisi la Gâyatri Mantra par ce qu’elle est considérée comme la mère des mantras et elle cadre merveilleusement bien avec l’esprit de la méditation.    
 

(a)Gâyatri Prânâyâma: Invocation de l’Etre, de La Lumière de La Conscience Intérieure [Aum] afin de bien commencer le pèlerinage spirituel. [Optionelle]

Méthode:  --Inspirer lentement et profondément en bien remplissant le bas ventre tout en chantant mentalement «Aum».  Expirer de la même manière en chantant «Bhoûr bhouvah svah».  Inspirez en chantant «Aum».  Expirer: «Tat Savitour varenyam».  Inspirer: «Bhargô».  Expirer: «Devasya dhîmahi».  Inspirer: «Dhiyo Yo nah».  Expirer: «Prachodayât».  Inspirer: «Aum».  Expirer en silence-- Voilà en cinq respiration profonde une Gâyatrî Prânâyâma est accomplie.  Notez bien qu’elle se termine par une expiration silencieuse. 

La Gâyatrî prânâyâma peut être remplacée par de simples exercices de respirations profondes avec ou sans la répétition du Mantra «AUM» associée à l’expiration.  A chacun son mantra ou sa méthode de prânâyâma.  Le mot «mantra» signifie «qui protège l’esprit».  De quoi?  Des folles et incessantes activités [vrittis] du mental, bien sur!  Il faut souligner que la pratique de Aumkâra est très répandue parmi les hindous.  Cependant très peu de gens savent comment la pratiquer.  Il faut avant tout prendre une inspiration très profonde comme si on pénètre au plus profond de soi-même pour communier avec l’âme, Atmâ, Aum, et ensuite de cette profondeur on fait émerger Aum comme une vibration puissante et continue, une manifestation de l’énergie âtmique.  Cette pratique procure une paix et un silence profond au méditant; elle peut même provoquer une transe mystique chez certains. Aum est un mantra complet où il y a l’alpha [a], le zénith [u], l’oméga [m] et le nadir [silence]. 

En associant un mantra comme So’ham avec l'activité respiratoire, le yogi contraint l’activité de la pensée à ces deux mots et limite la dissipation de l’énergie mentale.  Par ailleurs, par cet exercice, il arrive à voir la naissance, le parcours et la dissolution de la pensée en la forme du mantra.  Ainsi, il aperçoit l’espace infini du silence qui existe avant, pendant et après une pensée, et aussi entre deux pensées. Cet espace infini du silence est celui de la méditation. Voir cet espace pur et infini comme sa vraie forme est ce qu’on appelle la vision spirituelle [adhyâtmâ darshanam].   
 

(b)Jâlândhara Bandha:   Pratiqué afin d’intensifier et de purifier les énergies vitales et psychiques et de les orienter vers le haut (la tête ou l’esprit).  Cet exercice peut apparemment aider à revitaliser les centres psychiques (Chakras), la colonne vertébrale et l’esprit.  Elle procure aussi la purification (à partir des glandes de la  gorge: Vishouddha chakra), la paix, la santé (par l’élimination des toxiques) et la joie de vivre.  Le yogi pratique ce bandha dans la position assise.

Méthode:   Inspirer lentement et profondément en bien remplissant les poumons. Ensuite il faut retenir le souffle autant que possible en pressant le menton contre la poitrine.    Expirer lentement en soulevant la tête dans sa position initiale. Ensuite retenir l’expiration aussi longtemps que possible en contractant l’estomac vers l’intérieur.  Cela fait un bandha complet.  Faire en au moins trois (3). Jâlândhara bandha est généralement associé à la pratique de Moûla bandha, la contraction de l’anus en retenant le souffle après l’inspiration. Cet exercice [bandha] n’est pas indispensable [tout comme le précédent] mais pas mal de méditants y ont recours pendant la phase initiale de préparation.   
 

5.         Pratyâhâra:   Prendre conscience des sens et ensuite orienter l’attention vers l’espace de la conscience intérieure en laissant de côté les objets externes, les occupations et les préoccupations.  Cela se fait en dirigeant l’attention vers le siège de la conscience en usant de la Sankalpa Shakti or la force de la volonté mentale.  On appelle cela le repentir (retour vers La Lumière de l’Etre). Pratyâhâra signifie également prendre en charge l’activité des sens en se fixant sur l’instant présent, sur la présence.

Méthode: Fermer les yeux et mentalement localisez la porte intérieure de la conscience qui se situe entre les deux sourcils.  Ce centre est le TRIKOUTI, le Troisième Oeil ou Oeil Spirituel (Agnya Chakra). Ce centre peut être activé soit physiquement  en pressant les extrémités jointes du pouce et de l’index sur le Trikouti, ou mentalement en inspirant vigoureusement tout en concentrant sa volonté mentale sur le Trikouti. Certains pratiquent les deux exercices en même temps.

Si quelqu’un ressent une contraction et une concentration d’énergie au Trikouti, cela signifie qu’il s’est connecté avec le siège spirituel et que le voyage intérieur peut commencer. Le méditant doit:

-   ensuite stabiliser la conscience intérieure au Trikouti (déjà activé) en effectuant des rotations avec les yeux grandement ouverts [Trâtaka].  Il faut faire trois rotations des yeux dans le sens de l’aiguille d’une montre pour ensuite inverser le mouvement.  Cette stabilisation de la conscience et du mental est essentielle pour pouvoir maintenir une connexion soutenue avec la dimension spirituelle de notre être et aussi pour éviter que le mental ne se s'envole dans toutes les directions.

- ensuite activer Soushoumnâ [la douce énergie psychique] afin d’éviter toute dissipation d’énergie psychique.  Cette activation apporte une harmonisation au niveau du corps psychique et procure immédiatement un sentiment de bien être car il y a une accumulation de l’énergie. Cette méthode longtemps garder secrète s’appelle le Khechari Moudrâ. Comme son nom l’indique, il permet de voyager [chari] à travers l’espace psychique [kha].  Selon les tantras, il existe trois canaux psychiques [nâdi] qui partent de la base psychique de la colonne vertébrale et qui terminent leur parcours au centre du cerveau.  Idâ, le canal de la pensée, se trouve à gauche; il est symbolisé par la lune.  Pingalâ, le canal des émotions et impulsions se trouve à droite; il est représenté par le soleil.  Soushoumnâ, le canal de la pure conscience, qui se trouve au centre, est symbolisé par le feu mystique [agni, vahni, jâtavedas].  Idâ et pigalâ sont des canaux qui s’entrecroisent et sont donc tortueux [koundali], d’où le nom Koundalinî pour indiquer le mouvement serpentin de l’énergie. Soushoumnâ est comparable à un ruisseau droit et direct, qui est traversé et entrecoupé par les deux autres.  Aussi longtemps que les deux canaux sinueux sont actifs, il y a une grande dissipation d’énergie et la conscience est maintenue à un niveau inférieur et illusoire. L’éveil spirituel passe par Soushoumnâ, sans l'intervention de la pensée ni de l'émotion. Alors que Koundalini est associée au deux canaux subsidiaires, Chiti ou Chit Shakti, l’énergie de la pure conscience, est associée à Soushoumnâ. La manipulation de Koundalini Shakti est considérée comme dangereuse car la pensée et l'émotion sont deux énergies très fougueuses associées au subconscient et à l'inconscient.

Methode: Pour accomplir le Khechari Moudra, il suffit de presser avec l’extrémité de la langue la partie molle au fond du palais au-dessus de la langue. 

Cette pression, qui est toujours associée à une respiration profonde et régulière et à l’activité du Trikouti, aurait un effet bénéfique sur le méditant car elle permettrait aux glandes du cerveau de sécréter et injecter des hormones du bien être et de l’harmonie dans le sang.  Ces sécrétions ont apparemment la vertu de ralentir la sénilité et le vieillissement.  C’est pour cela que le Khechari Moudra est désigné comme Amritapânam: boire de l’élixir de l’immortalité. Ces sécrétions pourraient également atténuer les flammes ardentes de Pingalâ, qui nous consument de l'intérieur. Malgré tout cela, Khechari Moudra n’est pas indispensable au méditant car à travers la bonne posture physique [dynamique et statique], la bonne posture respiratoire, la restreinte des sens et l’activation du Trikouti, les hormones du bien être, de l’équilibre et de l’harmonie sont automatiquement sécrétées et injectées dans le flux sanguin.   
 

6.         Dhâranâ:   Prendre conscience du mental et le prendre en charge.  C’est la bonne posture mentale: diriger une attention unique et non dissipée (la concentration ou le recueillement) vers l’espace spirituel intérieur en se servant:   
 

(i) d’une méthode d’écoute (la vibration AUM réverbérant au fond de l’espace infini de la conscience intérieure qu'on peut entendre en bouchant les deux oreilles avec les pouces.  En écoutant la respiration avec les oreilles bouchées, on entend So en inspirant et Ham en expirant.  Ces deux mantras, Aum et Soham sont incréés, naturels et universels.  On peut également écouter de la musique douce, des chants, etc. et se relaxer.    
 

(ii)d’une méthode d’observation

-soit de la lumière d’une bougie, d’une lampe

-soit d’un objet beau ou de la nature dans le présent

-soit de la respiration qui entre et sort à travers les narines

-soit de l’espace indistinct infini de la conscience intérieure. 

 Le Trikouti doit être perpétuellement activé pendant la pratique de Dhâranâ.  On appelle cela le Baptême Spirituel.   
 

Méthode de Dhâranâ [optionelle]   
 

(a) Sâkâra Dhâranâ: Dhrishti- Shrouti Dhâranâ (concentration sur la lumière et le son)

-   Maintenant que vous êtes connectés intérieurement avec le monde spirituel au Trikouti, fixez le regard uniquement sur le centre de la flamme (d’une bougie ou d’une lampe).  Inspirez profondément et lentement en tirant la Flamme intérieurement vers le Trikouti qui a été activé.

-   Fermez les yeux et imaginez la Flamme brillant paisiblement au Trikouti et concentrez-vous sur la Flamme comme La Lumière de L’Ame, l’Etincelle de La Lumière Infinie de La Conscience Originelle.  Gardez la concentration sur la lumière aussi longtemps que possible.  Si l’empreinte de la lumière disparaît du Trikouti, ramenez la Flamme après l’avoir fixé de nouveau.  Répétez l’exercice autant de fois que vous voulez.     (Le Baptême de Lumière/ de feu)

-   Si vous le voulez, vous pouvez associer l’écoute du son AUM avec l’observation de la lumière. Faites le Chinmoudrâ  [posture de méditation en joignant les extrémités du pouce et de l’index] avec les deux mains posées sur les genoux.  Après une inspiration très profonde, expirez en chantant à vive voix AUM ou Om avec emphase sur le “O”  Répétez l’exercice autant de fois que vous voulez.  Concentrez l’attention sur le son, qui émerge, s’élève et de dissout dans l’espace intérieur de la conscience. Sinon vous pouvez vous bouchez les oreilles afin d’écouter les mantras naturels Aum et Soham (Le Baptême de l’air/ du souffle de la vie

-   Ressentez l’Energie Lumineuse qui se répand dans la totalité de la conscience intérieure à partir du Trikouti. Vous êtes Energie Lumineuse.

-   Stabilisez constamment la conscience au Trikouti avec les rotations des yeux et pressez sur le Trikouti pour le réactiver en inspirant vigoureusement.  Cela aide beaucoup à maintenir le contact psychique avec le centre spirituel et à stabiliser le mental.   
 

(b)   Nirâkâra Dhâranâ:   L’attention sans forme ni image limitée [une méthode plus directe et plus avancée].

 Après Kapâlabhâti, laissez vous fondre dans la Présence, dans l’espace indistinct de la conscience intérieure.  Ressentez la Présence de l’Etre comme la paix et le bonheur.  Détendez vous complètement et fusionnez dans cette grande paix.  Il n’y a pas lieu de concentrer sur le Trikouti; il faut se laisser aller sans résistance dans l’infinité de la Présence, qui devient omniprésence. Ici, il n’y a aucune utilité à faire quoi que ce soit encore moins à imaginer quoi que ce soit.  Il suffit d’être attentif, détendu, sensitif et de voir ce qui est, tout simplement. Pour avoir un ancrage dans le présent, observez attentivement le rythme de la respiration. La Présence existe uniquement dans le présent.  
 

Avec la pratique de dhâranâ, les exercices préparatoires sont terminés et on arrive assez aisément à l’état méditatif.  Il est important de souligner qu’une personne qui a atteint un certain niveau dans la pratique de Yoga, peut se dispenser de ces exercices de préparation.  La personne fait quelques exercices physiques, prend sa posture assise, exécutent quelques respirations profondes, fait quelques rotations des yeux, rétracte ses sens et se connecte directement avec la conscience intérieure infinie on observant l’espace obscur indistinct [causal] de la conscience.  Il n’a alors qu’à se laisser aller dans la méditation en se fusionnant avec l’espace indistinct de l’être.   
 

Pour en revenir aux deux mantras, Aum et So’ham, il faut savoir qu’ils sont décrits comme incréés par la pensée de l’homme [apaurousheya].  Ils existent naturellement chez tous les êtres humains sans distinctions, peu importe leur foi, leur langue et leur race.  Comme déjà expliqué, il suffit de boucher les deux oreilles avec les pouces et  d’écouter attentivement à l’intérieur.  On entendra un son infini, incréé, qui n’a ni commencement ni milieu ni fin, qui ressemble au son Aum.  Ce mantra naturel n’est pas une répétition exécutée par le mental; il est au-delà du mental.  Cette voix intérieure qu’on entend n’est ni celle de la personne ni celle de personne.  Elle est celle de la conscience intérieure.  Et que dit cette voix?  Observez le son émis par l’inspiration et vous entendrez  «So» et celui émis par l’expiration est «Ham». Selon le Devanâgari, la langue spirituelle, So’ham se traduit comme: «Je suis Cela». Je suis l’Etre: infini comme l’espace, éternel comme le temps, complet comme la totalité, vide comme le néant, parfait comme rien.  Essayez cet exercice et savourez le bonheur de votre propre être.     
  

Si vous avez bien suivi tous les mécanismes, vous aurez facilement compris que les exercices préparatoires aident à ne pas dissiper de l’énergie et à en accumuler à l’intérieur de soi-même.  En effet, c’est cette accumulant de l’énergie de la conscience qui est définie comme La Religion.  Car cette accumulation, cette réserve d’énergie de la conscience permet d’entreprendre le voyage au plus profond de soi-même afin de s’unir avec l’Etre qui y réside.  Cette union avec l’Etre est définie comme La Spiritualité.  Un homme spirituel appartient à la terre, à tout le monde, à l'existence. Il oeuvre pour le bien être de tous car il se voit en tout, partout tout le temps.
 

L’Etre n’existe pas quelque part dans un monde ou dans une planète quelconque mais bel et bien à l’intérieur de chaque entité de la création. Le corps de chaque individu est un temple sacré où l’Etre habite.  L’Etre ne doit jamais être limité à une idole, une personnalité mythique, mythologique ou mystique.  L’Etre est infini, éternel, incréé, indivisible, complet. Il faut surtout comprendre que l’Etre n’est pas une personnalité divine que l’on peut manipuler à travers les rites, les cérémonies, les incantations et les mortifications.  Toutes ces pratiques sont immatures et sont essentiellement égoïstes. Elles sont en effet une forme de sorcellerie qui consiste à attirer une force, à l’adoucir et à l’enchaîner afin qu’elle se met à notre service. Mais l’Etre est au-delà de toute manipulation.   L’impérience de l’Etre est rendue possible uniquement grâce à la méditation qui nous ouvre à une dimension qui est supérieure au mécanisme du mental avec ses croyances, ses superstitions, ses concepts, ses fantasmes, ses frayeurs, ses anxiétés, ses désirs, ses espérances, ses obsessions, son incertitude, etc.   
 

Tournons à présent notre attention vers l’étape cruciale de la méditation, qui est traitée dans le prochain chapitre.

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