DHYANESHVARI

La Science de la Méditation et de la Spiritualité

INTRODUCTION

Ce e-livre, DHYANESHVARI - Sâdhanâ Siddhi: la réussite de la pratique spirituelle à travers la voie royale de la méditation, est le troisième de la série: Mieux Connaître L’hindouisme.  Pourquoi un livre sur la pratique spirituelle, peut-on se demander? La réponse est assez simple.  Après avoir décrypté le Râmâyana et étudié la Bhagavad Gîtâ, il est plus que logique qu’on voudrait avoir une expérience personnelle de cette extraordinaire vérité que décrivent ces deux écritures universellement respectées. Car si l’on ne fait pas personnellement cette expérience spirituelle, on est condamné à être une personne de seconde main, qui a été simplement hypnotisée par de beaux concepts spirituels. Et malheureusement les écritures sacrées telles que Râmâyana et Bhagavad Gîtâ n’auront aucune réelle valeur car elles n’ont concrètement rien apporté à la personne. Le seul moyen de faire cette expérience est à travers la Méditation en l’espace intérieur de l’être [Chid âkâsha Dhyânam].

Il est vrai que beaucoup a été dit et écrit sur la méditation.  Et pourtant, malgré cela, la plupart des jeunes ont une compréhension assez floue et superficielle de la méditation.  Il y en a certains qui pensent que la méditation est très difficile et réservée aux reclus.  D’autres confondent les différentes méthodes de concentration avec la méditation.  D’autres encore considèrent que la méditation est une façon d’adorer Dieu ou de régler un problème personnel. Certains disent que la méditation est dangereuse car elle peut nous rendre fou ou socialement inepte.  Il y a une minorité qui s’imagine que la méditation va leur conférer des pouvoirs extraordinaires grâce auxquels ils pourront accomplir de grands miracles. dans ce monde fou où nous habitons, il faut savoir que ce n'est pas Dieu qui fait des miracles mais plutôt ce sont les miracles qui ont créés les dieux.

Pendant les différentes sessions organisées entre amis intimes, on a essayé autant que possible de se débarrasser des fantasmes, frayeurs et faux concepts associés à la méditation. On s’est efforcé de présenter une approche de la méditation qui soit accessible, rationnelle et qui produise une expérience spirituelle immédiatement.  Cette approche de la méditation, Dhyâneshvarî, qu’on a le plaisir d’offrir ici consiste avant tout à se préparer à la fois physiquement, émotionnellement, mentalement et spirituellement afin de découvrir à l’intérieur de soi-même et par soi-même la dimension sacrée et infinie de sa propre conscience, de l’âme, de l’être.  Il ne faut jamais oublier que la spiritualité consiste à découvrir soi-même dans toute sa splendeur et dans sa véritable nature.  Le Dieu, que les dévots des différentes religions adorent et cherchent à communier avec, n’est en effet qu’une déroutante représentation de cette Vérité Suprême que nous sommes essentiellement en réalité. Vue de cette angle, la méditation est à la fois un moyen [une science] et une fin en soi [un art].  Toutes les méthodes proposées ne sont en fait que des exercices préparatoires qui sont susceptibles de nous emmener à l’état de la méditation.

En étudiant sérieusement la description sur la nature de l’âme au Chapitre 2 de la Bhagavad Gîtâ, on arrive à se faire une idée générale à propos de la véritable nature de l’être humain.  Caché dans ces deux mots ‘être humain’ est un grand secret à propos de notre propre réalité.  Il y a avant tout ‘l’être’, qui indique un état, un nom et un verbe conjugué à l’infinitif. «Au début était le verbe, le verbe était avec Dieu, le verbe était Dieu» nous instruisent la Bible et aussi les écrits religieux.  L’être est l’âme infinie et éternelle qui est Dieu en chaque individu.  En chaque humain [nara, jîva] réside l’être indivisible [Nârâyana, Shiva].  L’humain est l’aspect évolutif de l’être; son devenir, son parcours et son acheminement à travers la matière et l’esprit mental.  Puisque l’humain est fait de matière et d’esprit mental, il est limité par le temps, l’espace et la loi de causalité, conséquence et potentialité. L’humain est la conscience limitée à l’évolution d’un corps et du mental. L’humain, comme son nom l’indique, est terrestre, donc périssable.

L’être est au-delà de l’évolution, du devenir et des limitations imposées par le corps et le mental, par l’éducation, le climat, la société, la religion, l’évolution et l’histoire. Il faut souligner que la conscience est en réalité indivisible comme l’espace mais la pensée, associée à un corps particulier et une mémoire restreinte, a érigé une clôture au sein de cette conscience infinie et éternelle de l’être.  L’ego, le moi mental, la pensée dominante, n’est que la partie dynamique de la conscience infinie et éternelle qui est emprisonnée à l’intérieur de cette clôture.

Il ne fait pas doute que l’idée de l’immortalité de l’âme, de l’être, est très rassurante car elle nous donne cette conviction que nous sommes essentiellement immortels, infinis et parfaits.  Mais pour la majorité des personnes qui ont étudié la Bhagavad Gîtâ, cette sublime et extraordinaire réalité de l’âme, de l’être, n’en demeure malheureusement pas plus qu’une idée abstraite.  Une idéologie qui est soutenue uniquement par une compréhension verbale et une croyance, et qui, somme toute, demeure superficielle.  Elle n’est qu’une idée parmi tant d’autres qui circulent dans le mental.  Comme on le sait, l’idéologie produit et reproduit une perception déformée de la réalité.

Entre amis chercheurs de la vérité, on s’est donc lancé le défi de traduire cette idée abstraite et insaisissable en une réalité concrète et une expérience réalisable par tout le monde. Car, on sait dans ce monde caractérisé par la vitesse les gens ne peuvent et ne veulent plus attendre; ils veulent une expérience personnelle, ici et maintenant.  Ils sont lassés de croire, d’attendre, d’espérer; ils réclament des preuves tangibles et des résultats immédiats. Fort légitimement, d’ailleurs! Car dans le monde contemporain, on parle de photo instantanée, de café instantané, de lait instantané, etc. Et pourquoi pas d’une expérience spirituelle instantanée

Pour cela, il suffit simplement d’essayer la méditation proposée.  Il est vrai qu’on a tenté cette expérience de la méditation sur un certain nombre de personnes qui avaient une grande soif de la spiritualité et d’une expérience personnelle de l’âme.  Et les résultats, évalués à court terme, ont été encourageants.  Par ailleurs, il est probable que cette approche n’est pas encore parfaite; elle est appelée à se perfectionner d’avantage pour le grand bonheur de tous ceux qui cherchent à se connaître et à réaliser le sens profond et le but ultime de la vie

Le but principal de cet ouvrage sur la méditation est d’encourager les gens à méditer, de clarifier leurs idées sur ce sujet et de leur donner une approche simple qui puisse leur procurer une expérience spirituelle immédiatement sans avoir à se soumettre à l’autorité d’une personne ou d’une organisation.  Cette expérience n’est pas moins que celle de l’être, de l’âme infinie, éternelle et parfaite. Car, on est convaincu qu’une fois une personne a fait cette expérience à travers la méditation, il aura semé la graine de la paix, de la lumière, de la sagesse et du bonheur dans son esprit.  La tâche de la laisser grandir, fleurir et produire des fruits demeure toutefois la responsabilité entière et personnelle de tout un chacun.

La méditation nous transforme en une personne attentive, avertie, sensitive, sensible, responsable, perspicace, paisible, joviale, créative, intuitive, intelligente et qui soit en harmonie avec soi-même, les autres, la nature, et le cosmos.  En passant, il est intéressant de savoir qu’une définition de Dharma et de l’art est «agir en harmonie avec la nature».  La conscience cosmique indique une conscience ordonnée et illimitée; le mot ‘cosmos’ signifiant ‘ordre et expansion’.  La méditation enseigne l’art de vivre dans le réel, l’incommensurable et l’impérissable et aussi l’art de mourir à ce qui est superficiel et illusoire.

L’auteur tient à préciser qu’il n’a pas l’intention de se faire passer pour ce qu’il n’est pas. Il n’a pas d’agenda caché.  Il n’est pas un gourou; il n’appartient à aucune secte. Il ne se proclame pas comme une personne «illuminée»: l’illumination n’étant pas une dimension statique et figée. Il est tombé par hasard sur cette méditation. Et il a pratiqué cette approche simplifiée de la méditation et cela a transformé sa vie et sa vision. Néanmoins, il demeure une personne très ordinaire; il n’y a rien d’extraordinaire en lui qui ne se trouve pas chez le commun des mortels. Ce qui est extraordinaire c’est la méditation et les possibilités qu’elle offre : la vision spirituelle, la liberté de la conscience, la simplicité, la joie de vivre, le sens d’une éternelle perfection de l’Etre.

A travers cet ouvrage, l’auteur veut tout simplement partager un bonheur, un sentiment et une paix profonde à ses semblables à travers cet ouvrage.  Ce sentiment peut être résumé par le chant védique suivant: Aum namah shambhavâya cha mayobhavâya cha, namah shankarâya cha mayaskarâya cha, namah shivâya cha shivatarâya cha. (Voir explication au Chapitre: Chants Védiques)  Il a fortuitement découvert un moyen simple de communier avec l’être qu’il est, d’aller au-delà du mental directement sans faire de détour et sans l’utilité d’accomplir des rites, des cérémonies et aussi sans les directives d’une autre personne.  «L’enfer c’est les autres» disait Jean Paul Sartre.  Dépendre constamment des autres pour arriver à se connaître et à se découvrir est un trop gros risque à prendre.  Car la soumission, la dépendance, l’innocence et l’espoir de l’aspirant engendrent facilement l’exploitation.  Donc, il faut rester très vigilant.  Comment peut-on vraiment savoir si la personne qui se dit ‘illuminée’ l’est-elle vraiment?  Sur quoi va-t-on s’appuyer pour accepter la véracité de sa parole?  Et surtout, faut-il se demander, si l’illumination, la réalisation de soi-même, peut être offerte par une tierce personne?

Le chapitre le plus important de ce livre est Dhyâneshvarî, l’approche royale de la méditation.  Avancez lentement en suivant bien les étapes.  Vous pouvez l’enregistrer sur une cassette et l’écouter pendant la méditation.  Une fois que vous êtes solidement ancré dans la méditation, vous avez toute la liberté de partager cette joie et ce merveilleux don de la nature à qui en veut.  Il n’y a pas d’examen à passer ni de diplôme à avoir pour cela.  Sauf beaucoup d’humilité, de sincérité et d’humanité.  Un autre ouvrage important et indissociable de Dhyâneshvari est celui dévoué à Gâyatrî, comme mantra, comme symbole d’une grande richesse et comme la science et l’art d’aller [gâya] en Méditation en transcendant les trois états de conscience ordinaires [tri].

On vous souhaite un bon voyage dans cette extraordinaire expérience de Yoga, de la méditation et de la réalisation de soi. 

Koosraj Kora Venciah

Bahadoor Lane,

Chemin Grenier.

31.03.03

kkoosraj@intnet.mu

 

DHYANESHVARI- Sommaire 7

 

DHYANESHVARI- Chapitre1 8

 

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